La maladie parodontale

GENCIVE SAINE

Normalement, une dent est cordée par « l’attache épithéliale » qui empêche les bactéries de pénétrer le long des racines.

GENCIVE ENFLAMMÉE

En présence de certaines bactéries virulentes ou par manque de défense de l’organisme, ces bacté­ries pénètrent le long des racines et génèrent une inflammation.

DÉCHAUSSEMENT

Plus les bactéries pénètrent en profondeur, plus elles sont virulentes et détruisent les gencives et les os. Les premiers signes visibles sont un gonflement et des saignements, puis une rétraction de la gencive, dans la majorité des cas.

PERTE OSSEUSE

Les bactéries s’attaquent à l’os alvéolaire, celui-ci diminue, la gencive se rétracte de plus en plus, les dents commencent par être mobiles et finissent par tomber.

LE PLAN DE TRAITEMENT PARODONTAL

Les bactéries responsables de la maladie parodontale se développent dans la plaque dentaire qui s’accumule sur vos dents et le long des racines sous la gencive. Le détartrage traditionnel n’est plus suffisant. Le détartrage en profondeur et le polissage des racines sont nécessaires.

1ᵉ ÉTAPE LE BROSSAGE

Afin de maîtriser cette infection, le brossage des dents ainsi que l’utilisa­tion de brossettes interdentaires, de fil dentaire, etc. permettent de contrôler ce problème. Des antiseptiques locaux, des bains de bouche, des antibiotiques peuvent venir renforcer le traitement.

NON TRAITÉE, UNE PARODONTITE VA ENGENDRER UNE MAUVAISE HALEINE, DES DOULEURS À LA MASTICATION, DES SENSIBILITÉS, DES ABCÈS AUX RACINES ET LA PERTE DES DENTS

2ᵉ ÉTAPE DES SOINS EN CABINET DENTAIRE

La plaque dentaire est molle lorsqu’elle est récente. Lorsqu’elle n’est pas élimi­née, elle durcit et donne du tartre que l’on ne peut pas supprimer au bros­sage. Pour la maladie parodontale, le détartrage traditionnel est nécessaire mais pas suffisant car le problème se situe sous la gencive.

Il doit être suivi d’un traitement adéquat : le détartrage en profondeur et le polissage des racines, qui ont pour but d’enlever le tartre sous la gencive. Il sera réalisé, soit avec des ultrasons doux, soit avec des instruments so­niques ou manuels, suivi d’un passage soigneux à la pâte à polir.

C’EST UN TRAVAIL LONG ET MINUTIEUX, RÉALISÉ LE PLUS SOUVENT EN PLUSIEURS SÉANCES

3ᵉ ÉTAPE LE TRAITEMENT CHIRURGICAL COMPLÉMENTAIRE

Dans certains cas, il est nécessaire d’intervenir chirurgicalement :

• soit l’infection est trop profonde pour que les traitements locaux soient efficaces – et il s’agit d’atteindre la totalité de l’infection ;
• soit la maladie a perturbé les tissus qui soutiennent les dents d’une telle façon que, malgré l’arrêt de l’infection, ils ne soient plus compatibles avec la santé. Il s’agit alors, soit par apport, soit par élimination, soit par déplacement, de corriger ces tissus.

Durée de traitement

Il faut plusieurs mois de traitement, avec des rendez-vous réguliers dont la fréquence est souvent mensuelle. La maintenance des résultats obtenus re­pose sur vos consultations régulières et votre efficacité à maintenir un contrôle de la plaque dentaire. Il n’existe aucun autre moyen de guérir la maladie parodontale dont on dit à tort quelle est na­turelle. Il n’est pas inéluctable de perdre ses dents, il est même possible de les conserver toute sa vie !

Est-ce que cela fait mal ?

Il est certain que plus la parodontite est avancée, plus le risque de douleur existe. Mais si vous avez auparavant suivi un traitement contre l’infection parodontale, l’intervention ne sera pas douloureuse. Si non, ce traitement peut se réaliser sous anesthésie locale prodiguant un réel confort. Aucun instrument tranchant n’étant utilisé, le dentiste ne peut pas vous blesser la gencive. Mais l’intervention se fait sur une gencive intlammée que souvent, un simple brossage fait saigner.

Dr Adam du Beauner, dentiste : Ça n’est pas un souci d’hygiène

Il existe deux grands types de parodontites : la première, la « parodontite chronique de l’adulte » représente 80 % des cas. C’est une maladie a évolution lente, qui montre au début très peu de symptômes et est le plus souvent découverte par le dentiste. Dans ces cas, un traitement dit « classique » suffit. La seconde, bien plus grave, est la parodontite « agressive », qui se déclare tôt et évolue très rapidement. La personne s’aperçoit seule des symptômes : saignements au brossage, mauvaise haleine, dents qui bougent… On a longtemps cru que l’origine était un problème d’hygiène, mais c’est une infection ! Avec un traitement adapté, le déchaussement est arrêté, ainsi que tous les symptômes !